Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
des mots encore des mots
14 décembre 2005

la fameuse culpabilité, les peurs

Je viens de parler longuement avec ma copine Virginie, conversation intéressante et dérangeante. C'est vrai, ces derniers temps j'ai abdiqué, je ne cherche plus à donner un sens à ma vie, je ne veux plus lui donner de sens, j'ai trop longtemps souffert de cette pression que je m'infligeais.

Alors je revendique l'absence de perspective, l'absence de finalité, et ça me procure un sentiment de liberté dont je jouis profondément, je ne suis pas sure que ce soit définitif, et d'ailleurs je m'en moque, je veux vivre sans lois, tant que ce n'est pas au détriment d'autrui.

Même si mon mode de vie parfois me travaille, je pense notamment à ma dépendance à la cigarette, je fûme comme un pompier ces dernières semaines, je bois pas mal aussi, je n'ai plus envie de me culpabiliser, cette culpabilité est stérile, elle ne m'apporte rien et ne me fais pas changer, bien au contraire. Je ne cherche pas à faire l'apologie de la débauche, mais je dénonce la dictature imposée par notre société bien pensante: une vie saine, équilibrée, pas d'excès, ... que reste-t-il de la vie après tout ça ? passer sa vie à lutter contre ses mauvais penchants (encore un beau mot), pour moi, c'est se compliquer la vie, car quoiqu'il arrive, la fin inéluctable c'est la mort (parfois précédée de déchéance physique).

Que la mort arrive demain ou dans 10 ou 20 ans qu'est ce que ça va changer au fond ? une fois mort la question ne se pose plus quand on est mort, alors à quoi bon gérer l'échéance ?

Il est sûr que la santé physique est un élément cléf du bien-vivre, j'aimerais que mon corps me dise STOP, mais il ne le fait pas, je le sens affaibli, mais résistant, un déclic ? peut-être qu'un jour j'en aurai assez, mais la vie saine me fait peur. J'ai l'impression qu'elle ne me correspond pas, non pas que j'aie un rythme particuluièrement destructeur, mais c'est vrai, je ne me préserve pas. Où est mon instinct de préservation ? dans mon sommeil peut-être, je dors beaucoup, beaucoup, le sommeil purifie, c'est certain.

Toutes ces peurs m'horripilent, l'homme est mené par ses peurs, et nous vivons dans une société qui les alimentent.

J'aimerais savoir ma position sur ces questions dans 2 ans ? comme rien n'est définitif j'envisage l'éventualité du changement, rien n'est moins sûr...

Publicité
Publicité
Commentaires
des mots encore des mots
Publicité
Publicité